
Jean Charest
est en France pour signer trois nouvelles ententes de reconnaissance
mutuelle des compétences, dont une qui touche les infirmières. Cette
entente est importante pour le Québec, qui est aux prises avec une
pénurie d'infirmières.
Les infirmières françaises pourront bientôt
venir travailler au Québec, et vice versa. Une entente de reconnaissance
mutuelle de leurs compétences professionnelles sera signé, mercredi,
par Jean Charest et le ministre français des Affaires étrangères,
Bernard Kouchner.
Le premier ministre du Québec a fait le voyage
jusqu'à Paris pour l'occasion. Dans l'entourage de Jean Charest, on
laisse entendre que son déplacement a un peu accéléré la conclusion des
discussions.
L'accord a été long à négocier en raison des
différences de scolarité. Les infirmières françaises doivent décrocher
un diplôme équivalant au baccalauréat nord-américain, tandis que les
infirmières québécoises peuvent exercer avec un diplôme d'études
collégiales.
Cet accord est important pour le Québec, qui est aux prises avec une pénurie d'infirmières.
En plus de l'accord sur les infirmières, deux autres ententes de reconnaissance des compétences doivent être conclues mercredi.
Multiplier les accords
Le
premier ministre Charest, qui en est à sa quatrième visite en France en
18 mois, a estimé qu'il est important pour lui de venir aussi souvent
souligner la multiplication des accords.
« Ce sont les derniers qui
sont les plus difficiles, qui exigent le plus d'efforts, dit-il. Si on
veut arriver au bout de notre projet, il faut continuer à mettre
beaucoup de pression pour s'assurer qu'au plus haut niveau politique,
tout le monde sache que ce projet-là doit se réaliser. »
Le Québec
voudrait qu'il y ait des ententes de reconnaissance mutuelle des
qualifications pour une centaine de métiers et professions d'ici la fin
de 2011. Il y en aura 57 à l'issue de la visite de deux jours du premier
ministre Jean Charest.
Ces arrangements permettent notamment aux
médecins, aux sages-femmes, aux ingénieurs, aux experts-comptables et
aux maçons de travailler en France et au Québec.
Rencontre Charest-Sarkozy
Le
même jour, le premier ministre Charest rencontrera Nicolas Sarkozy. Le
président français a finalement accepté, mardi soir, de le recevoir à
l'Élysée. Il en avait été question au cours des derniers jours, mais
rien n'avait été confirmé.