samedi 30 novembre 2013

«L'insulte à l'injure», dit Régine Laurent

(Chicoutimi) La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et les syndicats du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont reçu une mise en demeure de la part de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour avoir lancé une pétition et dénoncé à répétition les propos de la présidente-directrice générale Lucie Tremblay. «C'est l'insulte à l'injure», a affirmé la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Régine Laurent, hier.
 
Julien Renaud 
Le Quotidien

(Chicoutimi) La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et les syndicats du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont reçu une mise en demeure de la part de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour avoir lancé une pétition et dénoncé à répétition les propos de la présidente-directrice générale Lucie Tremblay. «C'est l'insulte à l'injure», a affirmé la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Régine Laurent, hier.
Dans un texte paru dans l'édition du 9 novembre du Quotidien, Mme Tremblay avait manifesté ses inquiétudes vis-à-vis des infirmières techniciennes qui prodiguent des soins demandant une scolarité, selon elle, supérieure.
En conférence de presse, hier, ces différents acteurs du domaine de la santé ont uni leur voix pour répondre aux propos jugés «indignes» de Lucie Tremblay et à cette mesure supplémentaire. «C'est une réaction à la hauteur de la blessure. Les propos de Mme Tremblay ont semé la grogne chez nos membres. Avec notre pétition qui a déjà plus de 8000 signataires, nous lui demandons des excuses publiques et sincères», a dénoncé Martine Côté, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires (SPSIC) du CSSS de Chicoutimi.
«Elle s'est contentée de dire qu'elle était désolée de la tournure et de l'interprétation de ses propos, plutôt que de s'excuser sincèrement», ajoute Pauline Paradis, son homologue du CSSS Maria-Chapdelaine.
Dans une lettre transmise le 19 novembre par l'OIID à la FIQ, le Conseil d'administration de l'OIIQ écrit que «tout a été dit». Une affirmation qui porte un dur coup à la patience de la FIQ et des syndicats de la région. «C'est inacceptable, c'est un pur affront», précise Mme Paradis.
Et avec la récente mise en demeure, la patience n'est pas bien loin d'atteindre sa limite. «C'est une façon de régler les choses en essayant de nous faire taire. De plus, la mise en demeure contient des faussetés malsaines comme le fait que nous sommes contre le baccalauréat. Nous prônons une meilleure gestion de façon graduelle pour qu'on y arrive sans fragiliser davantage le système ni heurter les infirmières»,a fait valoir Régine Laurent.
Néanmoins, il n'est pas trop tard pour que Mme Tremblay s'excuse. «Nous ne voulons pas la guerre. Tout ce qu'on demande pour le moment ce sont des excuses sincères», ajoute-t-elle. Toutefois, si l'OIIQ s'entête une demande de destitution n'est pas écartée.
Les divers acteurs s'inquiètent aussi que cette situation accentue le clivage entre les diplômées des niveaux collégial et universitaire.
«Il y a trop de questions du public sur le terrain depuis ce texte. Les gens demandent aux infirmières leur formation», a déploré Martine Côté. D'ailleurs, plusieurs infirmières cliniciennes ont manifesté leur appui à la FIQ.
Les intervenants présents, hier matin, à ce point de presse invitent les gens à démontrer leur appui en signant la pétition au www.respect-infirmières.com.
 http://www.lapresse.ca/le-quotidien/actualites/201311/29/01-4716191-linsulte-a-linjure-dit-regine-laurent.php