« La
démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le
peuple ».
-
Abraham Lincoln, (16e président des États-Unis de 1860 à 1865)
Le
questionnement m’est venu à la suite d’une discussion avec un ancien étudiant
immigrant, ayant obtenu son permis d’exercice par Attestation d’Études
Collégiales (AEC), étant donc moins familier avec le fonctionnement de l’OIIQ,
qui me lançant bonnement pendant notre discussion au sujet de la demande
d’excuses publiques et/ou de destitution de la présidente de l’OIIQ (voir mes
blogs précédents); « Et bien c’est
auprès des membres infirmières qui ont voté pour qu’elle soit élue, qu’il faut
être en colère! Tu as voté pour elle toi?» Me demanda-t-il.
Après
un court silence, je venais de réaliser que je n’avais rien à dire. Au sujet de
mon accord ou non de l’élection de cette présidente bien sûr. Car cela à
générer en moi une quantité grotesque de choses à dire sur le sujet. Moi qui
paie des centaines de dollars à l’année pour avoir le droit de vous soigner, je
ne peux même pas prendre part aux décisions concernant l’élection de la
présidente, élue à l’OIIQ qui a pour mission d’assurer votre sécurité? Et les
universités nous bassinent les oreilles à nous répéter combien il est important
que les infirmières s’impliquent politiquement! Et comment je suis d’accord !
Mais pourquoi ne pas commencer par la base alors? C’est-à-dire considérer les
voix de celles qui grâce à qui, l’OIIQ existe : les infirmières.
Dans
un groupe de discussion virtuelle, un collègue, semblant révolté, écrivait
qu’il serait bien d’y introduire l’UPAC (Unité permanente anti-corruption, au
Québec, Canada, connue pour leurs enquêtes pour la Commission Charbonneau)!
Propos que, dégouttée, j’acquiesçai.
Bien
que la mission de l’OIIQ soit de protéger le public (et non ses membres), (les
étudiants font toujours le saut lorsqu’ils apprennent ceci), je m’offre tout de
même la liberté de me poser la question, à laquelle j’ajouterai plus tard la
question suivante : À qui cela profite-il ?
Question
que tout le monde parte du même point, voici la définition du mot démocratique selon le site web Perspective Monde de l’Université de
Sherbrooke (UdS) : « régime
politique fondé sur le principe que la souveraineté appartient à l'ensemble des
citoyens, soit directement (par des référendums) soit indirectement par
l'intermédiaire de ses représentants élus. Les élections doivent se tenir au suffrage
universel, de façon régulière et fréquente («Free, fair and frequent elections»
Robert Dahl) ».
Sachant
que le mot référendum signifie la consultation des membres d’un groupe, ou
encore la consultation des citoyens, et sachant également que le suffrage
universel fait référence au vote de l’ensemble de ce groupe, Je vous le
demande : Croyez-vous
que l’OIIQ est démocratique ?
Poursuivant
ma lecture web, force m’a été de constater que non; l’UdS (Perspective Monde) précisant
ainsi : « On oppose la
démocratie à l'autocratie: tyrannie, aristocratie, monarchie, dictature et
toutes les formes de pouvoir où la majorité est exclue du processus décisionnel
(régimes autoritaire et totalitaire) ». Ah! Tient! Je commence à m’y
reconnaître !
Et
plus on poursuit notre recherche, plus ça devient intéressant. Voici la
définition de Larousse du mot Tyran : « 1. Celui qui, dans le monde grec, avait un
pouvoir absolu après s'en être emparé par la force. 2. Souverain despotique, injuste, cruel. 3. Littéraire. Personne excessivement autoritaire
qui abuse de son pouvoir ».
Restreignons
notre recherche avec ces termes supplémentaires définis par Larousse, afin
d’éviter un exercice interminable:
« Aristocratie : Celui qui,
dans le monde grec, avait un pouvoir absolu après s'en être emparé par la force.
Monarchie : Régime dans lequel
l'autorité politique est exercée par un individu et par ses délégués (par
opposition à aristocratie, démocratie, oligarchie).
Dictature : Régime dans lequel
l'autorité politique est exercée par un individu et par ses délégués (par
opposition à aristocratie, démocratie, oligarchie). 2. Régime dans lequel
l'autorité politique est exercée par un individu et par ses délégués (par
opposition à aristocratie, démocratie, oligarchie).
Junte : Régime dans lequel
l'autorité politique est exercée par un individu et par ses délégués (par
opposition à aristocratie, démocratie, oligarchie).
Oligarchie : Régime dans lequel
l'autorité politique est exercée par un individu et par ses délégués (par
opposition à aristocratie, démocratie, oligarchie).
Suffrage
censitaire:
Contrairement au suffrage universel, les électeurs sont uniquement les
personnes qui payent un impôt d'un montant déterminé appelé «cens». »
Wow
! Époustouflant n’est-ce pas ! Non seulement nous payons des frais pour obtenir
notre permis d’exercice, mais de plus, nous sommes appelées à nous taire sur
toutes décisions ou élections pouvant être imposées par l’OIIQ. Et je poursuis
l’écriture de ces lignes, sachant pertinemment qu’après tant d’années d’études
et d’efforts investis, je mets en jeux mon permis d’exercice. Qu’à cela ne
tienne, le respect de mes valeurs personnelles est fondamental. N’est-ce donc
pas cela, être intègre ? (Une des valeurs généralement reconnues au sein de la
profession infirmière). J’espère que mon droit à l’expression suffira à me
défendre, selon la Charte des Droits et Libertés de la Personne du Québec.
J’ai
été choquée d’apprendre de quelle façon l’élection d’une présidente de l’Ordre
doit se dérouler en lisant un article diffusé sur le site de l’OIIQ
(2012) :
« En
vertu de la Loi sur les infirmières et les infirmiers, les
24 administrateurs élus au Conseil d’administration de l’OIIQ élisent un
de leurs membres à la présidence. Ces administrateurs sont eux-mêmes élus par
les conseils de section des 12 ordres régionaux. À noter que le Conseil
d’administration compte aussi quatre membres nommés par l’Office des
professions du Québec pour représenter le public. Ces derniers ne participent
pas à l’élection à la présidence. Le vote aura lieu lors de la séance d’un
Conseil d’administration, la veille de l’assemblée générale. »
C’est
donc cela mon ordre professionnel ? Un régime autoritaire, totalitaire,
monarchique, autocratique dirigée par une Tyrannique Présidente? Je vous
présente, moi, de façon anticipée ici, mes excuses publiques, Mme La
Présidente, je ne fais que reprendre la définition de termes mentionnés plus
haut, m’ayant permis de comprendre, vraiment comprendre dis-je, le fonctionnement
et l’état d’esprit fondant les structures de mon ordre professionnel. Ma
prochaine réflexion personnelle sera celle-ci : Quel salaire annuel
recevez-vous, Mme La Présidente, pour assurer vos fonctions? Car j’ai à loisir,
cherché longuement sur le site de l’OIIQ, je ne le vois apparaître ni dans les
rapports, publications, profils, ou autres écrits. N’est-ce pas d’ordre public?
INTÈGREMENT,

- Pour ceux qui sont moins familiers avec le sujet, l’OIIQ résume sa propre histoire sous le lien que voici : http://www.oiiq.org/lordre/qui-sommes-nous/historique .
- Pour qui aimerait consulter le profil de la présidente : http://www.oiiq.org/salle-de-presse/documents-dinteret/profil-de-la-presidente
RÉFÉRENCES LIENS WEB
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Democratie
- http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tyran/80393
- www.oiiq.org
- http://www.oiiq.org/salle-de-presse/documents-dinteret/profil-de-la-presidente
- http://www.oiiq.org/lordre/qui-sommes-nous/historique
- http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/Education/OurCountryOurParliament/html_booklet/democracy-defined-f.html
- http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1487
- http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1489